En explorant internet nous avons trouvé un papier qui va vous ravir. Son propos est « la justice ».
Son titre (Tribunal d’Alès : deux ans de prison, dont un avec sursis, pour les agresseurs de policiers) parle de lui-même.
Annoncé sous la signature «d’anonymat
», le journaliste est connu et fiable pour d’autres éditoriaux qu’il a publiés sur internet.
Il n’y a pas de raison de douter de la fiabilité de ces informations.
Le texte a été diffusé à une date indiquée 2022-10-03 14:01:00.
Texte d’origine :
Course-poursuite et alcool. Quatre jeunes avaient refusé d’être interpellés par la police, dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre. Trois ont été jugés, en comparution immédiate, ce lundi 3 octobre.
Sur les quatre jeunes mis en cause pour le refus d’obtempérer au contrôle de police, et violence envers les fonctionnaires, trois sont convoqués ce lundi 3 octobre, dans l’après-midi, devant le tribunal correctionnel d’Alès. Deux d’entre eux ont même passé deux jours en détention. Les trois prévenus sont condamnés à deux ans de prison, dont un an avec sursis probatoire pendant deux ans. La partie ferme de la peine est aménagée sous la forme du port d’un bracelet électronique. Obligation leur est faite d’engager une démarche de soins pour la problématique alcoolique et d’indemniser les victimes.
Les faits sont graves. Après une soirée alcoolisée, samedi 30 septembre, vers quatre heures du matin, les quatre jeunes veulent raccompagner l’un des leurs. Le propriétaire de la voiture n’étant pas en état de prendre le volant, c’est un ami qui se propose. Sur la rocade d’Alès, les policiers veulent contrôler ce véhicule au comportement suspect. À la vue des gyrophares, le conducteur avoue, depuis le box des prévenus : « J’ai eu peur ; je ne voulais pas me faire arrêter. J’ai paniqué et j’ai accéléré. Je reconnais l’ensemble des faits. Je regrette. Je ne suis pas une mauvaise personne. »
Une course-poursuite s’engage. Le conducteur prend deux ronds-points à l’envers et manque de peu de percuter un autre véhicule.
Les trois jeunes mis en cause n’ont pas le profil des prévenus habituels. Tous trois, âgés de 21 à 24 ans, ont leur BTS en poche, ont un travail en CDI, sont en couple ou sont déjà propriétaires de leurs logements. « Ces faits ne correspondent pas à leur personnalité, assure Me Joris Numa, leur avocat. Ils cochent toutes les cases de la stabilité et de l’insertion. Il ne faut pas hypothéquer leur avenir. »
« Peut-être ont-ils pris une leçon de vie en détention ? », s’interroge, lors de ses réquisitions, François Schneider, le procureur de la République. « On n’est plus dans une époque de banalisation de la violence, mais dans la normalisation. On refuse de s’arrêter au contrôle, on refuse de se laisser interpeller et on frappe et on blesse les policiers. »
Lorsque le conducteur réalise quels dangers il a pris pour échapper aux policiers, il s’arrête dans une rue du quartier du Rieu. Les policiers veulent interpeller le conducteur mais la situation dégénère. Deux des trois passagers s’interposent. Les policiers reçoivent un flot d’injures et de menaces. Les jeunes portent des coups sur les fonctionnaires. Une policière reçoit un coup sur le poignet. Son bras est cassé. Le certificat médical établit 42 jours d’interruption temporaire de travail. L’autre policier, qui a reçu des coups de pied, est plus légèrement touché. À la barre, le mis en cause, visiblement ému, tente d’expliquer son geste : « Quand j’ai vu mon collègue qui se faisait secouer, j’ai voulu intervenir. Mais je n’aurais pas dû. J’ai pris une mauvaise décision ; j’en suis très conscient. La policière m’a plaqué au sol, on est tombé et son poignet est resté coincé. »
Les jeunes échappent au mandat de dépôt sollicité par le ministère public. Le préjudice de la policière fera l’objet d’une audience civile en mai prochain.
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