Revue de presse internet : Un tribunal occitan en guise d’épilogue folklorique

Dans le cadre de notre travail de vous alerter, nous publions ci-dessous un article vu sur internet il y a quelques minutes. Le thème est «la justice».

Son titre (Un tribunal occitan en guise d’épilogue folklorique) parle de lui-même.

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L’éditorial a été diffusé à une date mentionnée 2023-03-23 15:52:00.

L’article :

La conclusion de près de trois mois de carnaval sera apportée ce dimanche par un intransigeant tribunal.

Le feu purificateur comme implacable sentence, c’est la triste punition réservée à sa majesté carnaval, après une longue période faite de débauches, de sarcasmes et de moqueries en tous genres.

Évidemment cette atteinte aux bonnes mœurs trop longtemps perpétuée ne peut se poursuivre. Cependant il faut un jugement organisé pour rendre à la bonne société, l’ordre établi.

Un tribunal occitan

Si le bûcher était mis en place autrefois sans autre forme de procès, le tribunal occitan a vu le jour il y a plus d’un demi-siècle. En effet, après 1968 et les événements ainsi engendrés, un mouvement libertaire s’est développé sur tout l’hexagone. Dans la cité blanquetière, entre autres, un retour à l’identité occitane et son phrasé se font jour.

La «  Belugue  » (l’étincelle) club composé de défenseurs inconditionnels de ce langage originel, a initié le tribunal occitan. Messieurs Tournié, Babou et Bac, entre autres, jouant en l’occurrence, le rôle de gardiens de ce temple linguistique. Ce cérémonial qui clôt annuellement la saison folklorique est exprimé lors d’une véritable mise en scène où les acteurs se confondent avec une certaine réalité.

Jean Raynaud, l’inflexible juge

En 2022, une page s’est tournée pour Jean et Michèle Raynaud, respectivement juge et bourreau du tribunal limouxin. En effet, le couple de Limouxin a mis un terme à une quarantaine d’années dans ces importantes fonctions. «  Ce tribunal est tout sauf improviser, explique Jean Raynaud. Nous répétions sur des textes préparés par autrefois M. Babou et aujourd’hui Louis Boulbès. Chacun a son rôle à jouer et chacun possède ses particularités. Ainsi, le juge a besoin qu’on lui explique longtemps les choses, l’avocat de la défense est plutôt stylé, a contrario de celui de l’accusation qui vocifère et se montre grossier. Qui plus est, en fonction de la thématique choisie, des «  testimonio  » (témoins) peuvent participer aux débats « .

Une imperturbable mise en scène

En préambule du jugement, les divers protagonistes du tribunal arrivent en place publique sur la musique de Tripeo, un air joué uniquement à ce moment-là focalisant l’attention de la foule. Le tribunal se met, alors en place sous le regard des carnavaliers et du public. Hélas, la sentence est historiquement inéducable, malgré les plaidoiries des uns et des autres. Le bûcher est allumé et le bourreau accompli sa tâche.

Dès lors, les musiciens jouent Adiou paoure carnaval, signe de ralliement pour les Fécos qui entament une ronde autour du feu. L’heure est grave, le carnaval brûle et avec lui la fin d’une saison folklorique riche en émotions. Cependant, ce même air musical possède ses moments d’optimisme et de joie, signe du renouveau annoncé pour la saison prochaine.

Livres sur un objet comparable:

Care, justice et dépendance,Ouvrage .

La Justice/Veille IX,(la couverture) .

Paroles de palais de justice,A voir et à lire. . Disponible sur internet.