A lire, cet article sur internet dont la thématique est « la justice » et qui a des chances de vous intéresser.
Le titre (Leur avocat espère l’ouverture d’une enquête parlementaire – Bretagne) est sans détour.
Sachez que le chroniqueur (identifié sous le nom d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux.
L’association Les filles du Bon Pasteur, créée par Éveline et Marie-Christine, compte une cinquantaine de plaignantes et a recueilli plus de 300 témoignages à charge.
« Les religieuses sont dans le déni complet, expliquent les deux femmes. Certaines, qui étaient jeunes à l’époque, pourraient pourtant témoigner. Car ces agissements ont pris fin, dans les années 70, quand des éducateurs laïcs ont commencé à intervenir dans ces institutions. »
La congrégation avec qui nous sommes rentrés en contact estime « qu’il y a sans doute eu des comportements, isolés, que nous réprouvons. Il n’y a jamais eu de système de répression ou d’exploitation. Il est difficile de lire avec les yeux d’aujourd’hui ce qui se passait dans les années 50 ou 60. C’était un contexte tout autre ». (Lire ci-dessous)
Un ténor comme avocat
En novembre 2021, Les filles du Bon Pasteur se sont rapprochées de Frank Berton, le célèbre avocat lillois. Même si les faits sont tous prescrits, leur défenseur espère que cette action débouchera sur une enquête parlementaire. Et que la responsabilité de l’État français mais aussi celle de l’institution soient reconnues. Que les victimes soient indemnisées. Comme aux Pays-Bas où l’institution avait des activités.
Un documentaire en avant-première ce jeudi
Ce jeudi 23 juin, Éveline et Marie-Christine iront à Paris pour assister à la projection, en avant-première, du documentaire « Mauvaises filles », dans le cadre du Champs-Élysées film festival. Un documentaire signé Emérance Dubas, qui sortira le 30 novembre. Éveline et Marie-Christine ont participé au tournage.
La congrégation veut proposer un service d’écoute
Nous nous sommes rapprochés du siège de la congrégation N.D. de Charité du Bon Pasteur, à Angers (Maine-et-Loire). Voici les réponses apportées à nos questions.
Que pensez-vous de ces témoignages de maltraitance ?
Nous comprenons et nous avons entendu la souffrance exprimée par certaines anciennes pensionnaires. Nous avons beaucoup travaillé cette année à comprendre d’où venait cette souffrance, alors que pendant, des décennies, nous avons surtout reçu des messages amicaux et bienveillants d’anciennes pensionnaires qui nous remerciaient de leur avoir permis de trouver un métier et de se réinsérer dans la société après des parcours de vie souvent terribles.
Nous avons passé du temps à essayer de les comprendre. Et aujourd’hui deux réalités s’imposent : oui, il y a sans doute eu des comportements, isolés, que nous réprouvons. Mais non, il n’y a jamais eu de système de répression ou d’exploitation. Il est difficile de lire avec les yeux d’aujourd’hui ce qui se passait dans les années 50 ou 60. C’était un contexte tout autre. Dans ces années d’après-guerre l’État devait placer en urgence des mineurs en danger. Il a donc fait appel à notre Congrégation pour ouvrir des centres d’accueil pour jeunes filles. Les effectifs importants nécessitaient une discipline stricte comme dans d’autres institutions de l’époque. Certaines sœurs ont peut-être manqué d’une formation spécialisée. Dès que cela a été possible, elles ont contribué à faire évoluer le système de formation spécialisée reconnue aujourd’hui. C’est l’État qui plaçait ces jeunes filles dans ces centres et en contrôlait chaque année le bon fonctionnement, notamment en termes de sécurité. Nous ne pouvons que regretter les allégations portées par certaines de nos anciennes pensionnaires.
Avez-vous de votre côté recueilli des témoignages de ce type ?
Nous avons rencontré en novembre 2021, deux représentantes de l’association « des filles du Bon Pasteur » qui en effet nous ont fait part de leurs souffrances et de celles de leurs compagnes. Nous avons reçu aussi, au fil des décennies, des centaines de témoignages d’anciennes pensionnaires qui remercient les Sœurs du Bon Pasteur. Ces témoignages mettent en exergue que la vie quotidienne y était stricte mais que ces jeunes filles y avaient trouvé une seconde famille et appris un métier, ce qui a permis à beaucoup d’entre elles de s’en sortir. Beaucoup de nos sœurs âgées sont restées en contact avec ces jeunes filles qui leur témoignent encore leur attachement. À l’intention de toutes celles qui en ressentiraient le besoin, nous souhaitons mettre en place un service d’écoute avec des professionnels aguerris et neutres, avec lesquels nous réaliserons un travail de relecture, en continu.
Pensez-vous porter plainte pour diffamation ?
Même si certaines allégations sont parfois critiquables et excessives, nous n’avons pas l’intention d’engager des poursuites pénales. Ce n’est pas du tout l’état d’esprit de la Congrégation qui se situe dans une position d’écoute et de bienveillance. Nous comprenons que certaines jeunes filles, sortant à l’époque de situations terribles dans leurs familles, puissent garder un mauvais souvenir de leur enfance. Nous cherchons comment faire pour que ces personnes puissent exprimer ce qu’elles ont ressenti et s’engager dans un chemin de résilience et de vie.
Publications sur un propos analogue:
Droit de l’exécution des peines 2007-2008,Ouvrage .
La Justice/Prologue,Le livre . Disponible dans toutes les bonnes librairies.
Wikipédia/Découvrir Wikipédia/Principes fondateurs,Le livre . Ouvrage de référence.