On revient sur l’article : Montauban. Au tribunal, premières peines mesurées pour les émeutiers

Je vais faire la lumière sur cet article qui vient d’être publié, dont la thématique est «la justice».

Le titre (Montauban. Au tribunal, premières peines mesurées pour les émeutiers) parle de lui-même.

Présenté sous la signature «d’anonymat
», le pigiste est reconnu comme quelqu’un de sérieux.

La confiance est de ce fait grande en ce qui concerne cet éditorial.

Texte source en question :

l’essentiel
Pour avoir participé aux attroupements, incendié des poubelles ou visé des policiers avec des tirs de mortiers, trois émeutiers du quartier des Chaumes qui n’étaient pas les vrais casseurs de la médiathèque et d’autres commerces ont été condamnés, hier, à des peines de prison, mais en bénéficiant d’un aménagement avec bracelet électronique.

Ils sont les visages, plutôt juvéniles, du désordre. Ce vendredi, trois individus âgés de 18, 19 et 23 ans ont été jugés en comparution immédiate au tribunal judiciaire de Montauban, pour leur participation, plus ou moins active, aux violences qui ont émaillé la nuit du 29 au 30 juin dernier, dans le quartier des Chaumes à Montauban, à la suite de la mort jeune Nahel. Signe du contexte toujours tendu : les bancs de la salle d’audience, bien occupés par de rares soutiens des prévenus et des familles éplorées, mais surtout, une quinzaine de policiers, dont des renforts de la compagnie départementale d’intervention de Haute-Garonne veillaient aussi dans le palais au bon déroulement du procès. Ce qui, finalement, sera le cas.

Bac et permis en poche

Dans le box, trois prévenus donc. Il ne s’agit pas des vrais casseurs de la médiathèque ou des commerces, mais plutôt de « seconds couteaux. » N’empêche ! ils sont les premiers individus à avoir été interpellés cette semaine à la suite de nuit d’émeutes de Montauban. S’ils reconnaissent leur présence lors de ces violences urbaines et tentent de minimiser leur implication, aucun n’a évoqué, ni le jeune Nahel, ni revendiqué de fort ressentiment envers la police.

Un jeune lycéen de 18 ans évitera ainsi la prison et fera la partie ferme de sa condamnation (dix mois d’emprisonnement, dont huit mois de sursis probatoire sur deux ans) chez lui avec un bracelet électronique. I., qui vient d’avoir un bac technologique et son permis de conduire est l’un des émeutiers du 29 juin. Il a grimpé à un mât supportant une caméra de vidéosurveillance du quartier, saccageant les câbles d’alimentation. « Je n’ai juste pas réfléchi à ce que je faisais… », lâche le jeune majeur sans casier.

À son tour, M. 19 ans, d’origine albanaise a été identifié grâce aux images de la vidéosurveillance de la ville. Outre sa participation à l’attroupement d’une cinquantaine d’émeutiers, le jeune homme, faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) a été également filmé en train de jeter le contenu d’une bouteille d’alcool dans une poubelle. Poubelle qui, quelques instants après, allait s’enflammer. Le prévenu a beau expliquer qu’un tiers lui a mis la bouteille dans les mains, rien n’y a fait. Le ministère reste ferme et ne croit pas à un quelconque hasard de se retrouver là au mauvais moment. « Pourquoi en faire un exemple alors qu’il est un primo-délinquant et qu’il va être reconduit en Albanie », plaidera alors son avocate Me Morgane Morin pour permettre à son client d’échapper à une peine de prison ferme.

« La bêtise s’est muée en violence »

Enfin, B., 23 ans avait la position la plus délicate à défendre. Non seulement, le prévenu avait déjà cinq mentions à son casier judiciaire, mais « on le voyait également en train de filmer avec son téléphone et de se rapprocher d’un individu qui jetait des mortiers d’artifice sur des policiers », a souligné le ministère public qui réclamait 24 mois de prison, dont six mois de sursis probatoire. Finalement, le tribunal le relaxera pour les faits de la complicité de violence sur un fonctionnaire, tout en le reconnaissant coupable pour un feu de poubelle et la participation à l’émeute. Au final, il écopera de quinze mois de prison, dont huit mois de sursis probatoire, tout en bénéficiant d’un aménagement avec bracelet électronique pour la partie ferme.

Dans ce procès, Me Pujol, avocat de la ville a pointé la « bêtise qui s’est muée, cette nuit-là, en violence inouïe. »

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