Voilà un nouvel encart qui va s’adjoindre à notre revue de presse sur « la justice ».
Son titre troublant (Secret défense. La justice se prononcera mercredi sur les perquisitions chez la journaliste de Disclose Ariane Lavrilleux) en dit long.
Annoncé sous la signature «d’anonymat
», le pigiste est connu et fiable pour plusieurs autres papiers qu’il a publiés sur internet.
L’article peut par conséquent être pris au sérieux.
Un juge des libertés et de la détention (JLD) se prononcera mercredi sur la validité des saisies opérées au domicile de la journaliste Ariane Lavrilleux dans le cadre d’une enquête sur des atteintes au secret défense dont est accusé le média Disclose, a indiqué ce lundi son avocate, Me Virginie Marquet.
Les deux femmes se sont présentées lundi matin au Tribunal judiciaire de Paris pour cette audience. Ariane Lavrilleux, journaliste collaborant avec le site d’investigation Disclose, a été placée 39 heures en garde à vue entre mardi 19 et mercredi 20 septembre, dans le cadre d’une information judiciaire en cours depuis juillet 2022, ouverte par le parquet de Paris pour compromission du secret de la défense nationale et révélation d’information permettant de découvrir l’identité d’agents de renseignement.
Des perquisitions ont été effectuées à son domicile marseillais, contestées par sa défense qui demande que leur contenu ne soit pas versé au dossier d’enquête, au nom de la liberté de la presse et de la protection du secret des sources. La décision du JLD est attendue mercredi, selon Me Marquet. Aucune source judiciaire n’avait pu confirmer l’information dans l’immédiat.
Un ancien militaire mis en examen
Un ancien militaire, que la justice semble considérer comme l’une des sources d’articles publiés par le média Disclose et notamment signés par Ariane Lavrilleux, a été mis en examen jeudi pour détournement et divulgation du secret de défense nationale par son dépositaire. Il a été placé sous contrôle judiciaire.
L’enquête se concentre sur plusieurs articles publiés par Disclose depuis 2019, portant sur des ventes d’armes françaises à l’étranger mais aussi sur l’opération « Sirli », une mission de renseignement française en Egypte que ce pays aurait détournée pour cibler et tuer des opposants.
La garde à vue et la perquisition d’Ariane Lavrilleux ont suscité une large réprobation dans la profession journalistique. Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a refusé mercredi de répondre à plusieurs questions sur cette affaire, lors du compte rendu du Conseil des ministres.
Bibliographie :
Care, justice et dépendance,Ouvrage .
Histoire de France/Guerres de religion,Ouvrage .
PAPA A FAIT MAL,(la couverture) .