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Tout au long de sa garde à vue, dans les locaux de la gendarmerie d’Ajaccio le 12 mai dernier, l’avocat n’a cessé de le marteler : il a défendu les membres du clan dit du « Petit Bar » – un gang criminel ajaccien – comme n’importe lesquels de ses clients. Certes il les connaît bien. Depuis longtemps (2003). Le nombre des procédures judiciaires pour « stup », assassinats, délits financiers qui les visent lui a permis de les côtoyer assez régulièrement. Il est toujours aujourd’hui l’avocat de Jacques Santoni, considéré comme le chef de clan. Mais il n’a jamais franchi la ligne rouge. Le « consigliere », sorte d’avocat/bras droit du parrain dans les mafias italiennes, ce n’est pas lui. « Si la question est : “Est-ce que la proximité prétendue, la relation amicale que j’ai eue ou que j’ai avec eux, me conduisent à transgresser la loi ?”, la réponse est non », a-t-il argumenté lors de ses auditions de garde à vue, que « l’Obs » a pu consulter.

Enquête sur le Petit Bar : l’avocat Pascal Garbarini en garde à vue à Ajaccio

Les deux juges d’instruction Marseillais Anaïs Trubuilt et Thomas Hirth, qui mènent les investigations dans ce dossier débuté en 2018 visant le clan criminel et ses soutiens, n’ont pas été convaincus par les explications du pénaliste de 58 ans, originaire de l’île mais exerçant à Paris. D’après nos informations, confirmant celles publiées par « le Monde », ils ont décidé après une journée d’interrogatoire mardi 14 juin de le mettre en examen pour association de malfa