Ne manquez pas cette infos : Des violences conjugales hélas « ordinaires » ce mardi 31 octobre au tribunal judiciaire de Quimper

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L’article a été divulgué à une date notée 2023-10-31 11:53:00.

Ce n’était pas une audience réservée aux seules affaires intrafamiliales. Dans les faits, ce mardi 31 octobre, les violences conjugales ont occupé l’intégralité des débats. Au tribunal judiciaire de Quimper, on ne s’en étonne plus. Ce contentieux où il est question de coups, d’alcool, d’emprise, de récidive, de larmes et de déni, est le lot quotidien des magistrats.

« Des collants déchirés aux ciseaux »

La trentaine, cet homme, tee-shirt et pull sur les épaules, ouvre l‘audience. Il est à la barre pour des violences commises sur sa compagne à deux reprises. Leur vie commune à Quimper, depuis janvier 2023, semble bien fragile. Elle, sous curatelle et bipolaire, consomme alcool et drogue. Lui, sans emploi depuis 2016, avec treize mentions à son casier judiciaire, boit trop et se drogue.

Le 13 juillet, une dispute éclate. « Pourquoi ? », questionne la présidente Maud Le Neven. « Je n’ai plus beaucoup de souvenirs », dit le prévenu de manière indolente. Le soir des faits, c’est la confusion dans l’appartement du voisin où la jeune femme a déjà trouvé refuge par le passé. Le voisin témoigne de plusieurs gifles. « Elle m’avait arraché des dreadlocks », justifie le prévenu qui évoque « une légitime défense ». Suite au dépôt de plainte, il avait interdiction de se présenter à son domicile.

Dans la nuit du 29 septembre, c‘est pourtant au domicile de la Quimpéroise que surviennent de nouvelles violences. Aux urgences, « en pleurs et en état de sidération », relate la présidente, elle porte la trace de nombreux hématomes au cou, aux bras et des lésions aux genoux.

Deux jours plus tôt, le trentenaire est revenu à son domicile « sous la contrainte », livre-t-elle aux enquêteurs. « Elle a vécu un véritable calvaire », révèle la présidente qui évoque des collants découpés avec des ciseaux. « Tout est faux. À l’heure des féminicides, c’est toujours l’homme qui est pris en faute. Maintenant, je ferme ma bouche », tranche ce passionné de couteaux, déjà condamné pour des violences conjugales.

« Pourquoi être resté ? » poursuit la présidente. « Par amour, pour tenter de la sortir de toutes ses dépendances ». L’avocate de la partie civile réfute : « C’est une conception particulière de l’amour. La vérité est que ma cliente n’a pas osé venir à l’audience par crainte de croiser votre regard. »

Jean-Baptiste Doubliez, le procureur, lui, n’en revient pas : « La meilleure défense, c’est l’attaque. Même condamné pour des violences conjugales, ce n’est pas de sa faute. C’est incroyable. Il se victimise en permanence. » Le parquet réclame 18 mois de prison ferme avec un maintien en détention. Les magistrats ont condamné Mickaël Hotin à une année de prison ferme avec maintien en détention et à une interdiction d’entrer en relation avec la victime pendant cinq ans.

« Les émotions et l’alcool, ce n’est pas compatible »

Ce Concarnois de 41 ans, chauffeur routier, vient à la barre pour avoir fait un esclandre chez son ex-femme. Plus de neuf ans après la rupture, le prévenu n’est pas « passé autre chose après 15 années de vie commune », résume le procureur. Sa consommation d’alcool est devenue excessive depuis la séparation. Ce 28 octobre 2023, il se présente alcoolisé au domicile de son ex-femme et de l’une de ses filles de 16 ans. Quelques heures plus tôt, il a envoyé plusieurs messages pour dire qu’il était « bourré ». Sur place, la scène, enregistrée par le portable de sa cadette, témoigne d’une brève altercation confuse et d’une bousculade. Par peur, sa fille a fait le 17. L’ex-conjoint, impulsif sous l’empire de l’alcool, est interpellé le lendemain.

À la barre, l’émotion est à vif et les plaies loin d’être cicatrisées. « Je demande pardon à mon ex-femme. Je l’aime encore. Je serai toujours là pour les filles », dit en pleurs le chauffeur routier qui a pris des chemins de traverses depuis la séparation. Son casier judiciaire porte quatre mentions. « Les émotions et l’alcool, ce n’est pas compatible », confesse le quadragénaire. Son ex-femme, les larmes aux yeux, ne veut pas se porter partie civile. « Je veux qu’il retrouve une vie normale pour lui et pour préserver le rapport avec ses filles. On ne lui fera jamais de mal. »

Le procureur considère, de son côté, qu’« on n’impose pas une telle scène de violence à sa famille ». Le tribunal l’a condamné à une année de prison assortie d’un sursis probatoire de 24 mois.

« Si tu rentres après 20 h, je vais te tabasser »

À 27 ans, c’est la première fois que ce Concarnois, au casier judiciaire vierge, se retrouve au tribunal. Lunettes rondes et silhouette juvénile, il ne présente pas le visage du tyran domestique décrit, ce mardi, au tribunal. « Cette jeune femme a vécu un enfer conjugal, décrit le procureur. C’est un cas d’école avec un profil particulier, un jeune homme qui pratique une violence physique et psychologique au quotidien depuis des années. »

La vie de ce couple de Concarnois va éclater au grand jour le 28 octobre après un signalement d’un voisin qui soupçonne des violences. Ce soir-là, le couple au bord de la rupture échange des coups et s’écharpe sur la garde à venir de leur chien. À 19 h 45, les policiers découvrent le visage de la jeune femme en sang et décident, à la lumière des premiers éléments recueillis, de placer le jeune homme en garde à vue. L’audition révèle des violences habituelles depuis des années, ce que le Concarnois reconnaît devant les enquêteurs et, ce mardi encore, face aux magistrats. « J’ai des problèmes d’accès de colère. Il faut que je me soigne. » Comment expliquer autrement cette flambée de SMS menaçants pour une simple balade à cheval avec une amie. « Si tu rentres après 20 h, je vais te tabasser. » Le tribunal l’a condamné à 8 mois de prison, une peine assortie d’un sursis probatoire de 24 mois.

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