Le Tribunal rejette le sursis à l’exécution du Privacy Shield UE-États-Unis dans l’affaire Latombe/Commission

Hier, le président du Tribunal a rendu une ordonnance en Latombe contre Commission (cas T‑553/23 R)concernant une demande de sursis à l’exécution de la décision d’exécution (UE) 2023/1795 de la Commission du 10 juillet 2023, qui confirme, en vertu du règlement (UE) 2016/679 du Parlement européen et du Conseil, le niveau adéquat de protection des données personnelles fourni par le cadre du Privacy Shield UE-États-Unis.

Le demandeur, citoyen français, utilise différentes plateformes en ligne qui collectent et stockent ses données personnelles. Le 10 juillet 2023, la Commission européenne a adopté la décision contestée fondée sur l’article 45, paragraphe 3, du règlement (UE) 2016/679, affirmant que les États-Unis assurent un niveau adéquat de protection des données personnelles transférées de l’Union européenne vers des organisations. sur la liste Privacy Shield, maintenue et publiée par le ministère américain du Commerce.

Le requérant a saisi le Tribunal le 6 septembre 2023, demandant l’annulation des articles 1 et 2 de la décision attaquée. Le 8 septembre 2023, il a initié cette procédure provisoire, demandant au président du Tribunal : (i) d’ordonner le sursis à l’exécution de la décision attaquée ; et (ii) obliger la Commission à couvrir les frais.

Le président du Tribunal a relevé que le requérant n’a pas démontré l’urgence requise pour des mesures provisoires. Bien que le requérant affirme que la décision attaquée lui causera un préjudice important et irréparable, il ne fournit que des arguments généraux sans préciser la nature du préjudice qu’il subirait personnellement.

Par ailleurs, le président a estimé que le requérant n’avait pas établi que la décision attaquée créerait pour lui une situation plus défavorable que le cadre juridique existant avant cette décision. Il peut toujours déposer une plainte auprès d’une autorité de protection des données s’il estime que le traitement de ses données personnelles viole la loi.

Dès lors, le président du Tribunal a rejeté la demande en référé en raison de l’absence d’urgence démontrée.

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